Publié le 1 mars 2018
La lettre du député de février 2018
Madame, Monsieur,
Nous sommes déjà à la fin du mois de février et la volonté réformatrice du gouvernement d’Edouard Philippe sous l’autorité d’Emmanuel Macron ne se dément pas.
Avant-hier le Premier ministre a annoncé le cap et la méthode d’une réforme de la SNCF qui sera conduite par Elisabeth Borne. Le gouvernement procédera certainement par ordonnances du fait de l’urgence. Cette situation résulte de l’absence d’anticipation des gouvernements précédents sur l’ouverture à la concurrence de l’entreprise pourtant prévue depuis une décennie. Comme membre de la Commission des Affaires sociales qui a participé aux réformes du Code du Travail par ordonnances avec Muriel Pénicaud, je peux témoigner que les ordonnances, permettent non seulement un dialogue social approfondi mais également un travail parlementaire de qualité.
La semaine dernière le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a présenté en Conseil des ministres le projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif. Ce texte équilibré et pragmatique honore notre tradition de l’asile en accueillant mieux ceux qui ont besoin de notre protection. Il assure la reconduite effective des étrangers qui n’ont pas obtenu le droit qu’ils invoquaient. Il renforce la protection d’un certain nombre de personnes vulnérables, adapte notre droit aux réalités opérationnelles et fait converger nos procédures avec les pratiques européennes de nos voisins italiens, allemands ou espagnols.
Je suis très heureux et honoré d’avoir été désigné par notre président Richard Ferrand responsable du texte Formation professionnelle/Apprentissage pour le groupe LaREM. Vous savez que ce projet de Loi sera au cœur de la transformation économique que nous menons. La meilleure protection contre le chômage c’est la compétence. C’est pourquoi, dès le 5 mars, Muriel Pénicaud fera les annonces d’une réforme copernicienne qui est un engagement de campagne fort d’Emmanuel Macron. Dans un monde percuté par des ruptures technologiques et numériques, nous voulons promouvoir une nouvelle stratégie qui consiste pour l’Etat et les pouvoirs publics à davantage protéger les personnes et leurs employabilités que des emplois qui seront de fait amenés à disparaître.
Sous l’autorité de François de Rugy, le Bureau de l’Assemblée nationale, a agréé la constitution d’un Groupe d’étude sur l’antisémitisme, dont je me suis vu confier la présidence. Au lendemain des attentats de janvier 2015, le besoin de la constitution d’un groupe d’études antisémitisme était apparu nécessaire. Je veux inscrire l’action et les réflexions du groupe d’Etude dans la continuité des travaux menés sous l’impulsion de François Pupponi ces dernières années. Plus que jamais, après ma visite du 5 février dernier à Auschwitz-Birkenau avec la présidente du groupe d’amitié France-Israël Elise Fajgeles, et mon amie Aurore Bergé je mesure à quel point la violence et la haine naissent de l’ignorance, de la méconnaissance et de l’oubli. Un travail de dialogue et d’échanges avec des intellectuels, des historiens, des philosophes, des religieux est fondamental pour élaborer des nouvelles réponses adaptées dans le cadre de nos prérogatives parlementaires.
Vous avez peut-être suivi la polémique concernant les sans-abris qui est née d’une interview de radio et d’un buzz sur une phrase que je n’ai jamais prononcée. J’étais interrogé sur la situation des sans-domicile fixe par grand-froid, et je rappelais que notre devoir est que chaque SDF se voit proposer une solution de mise à l’abri ! J’ai été maladroit et je regrette mon utilisation du mot choix pour parler des sans-domicile lors de cette interview. Je m’en étais expliqué le jour même et j’ai eu l’occasion d’un débat dans l’émission des Grandes Gueules sur RMC avec Christian Pages un sans-domicile qui m’avait vertement interpellé sur différents médias.
Vous pouvez également revoir l’émission Face aux Chrétiens sur KTOTV, en partenariat avec La Croix, Radio Notre-Dame et RCF, dans lequel j’ai pu développer mes conceptions économiques et sociales, notre volonté d’une réforme de la Formation professionnelle qui protège désormais les personnes plutôt que les emplois, mon approche de la Laïcité et également toutes les grandes questions éthiques liées à la fin de vie, à la PMA, à la GPA ou encore au trans-humanisme.
Le 5 février dernier, j’ai passé une après-midi à la protection de la Sauvegarde de l’Adolescence à Paris, au centre d’initiative pour l’emploi des jeunes (CIEJ) rue du Coq Héron dans la circonscription, pour mieux comprendre la réalité des mineurs fugueurs en grande difficulté sociale et pour travailler sur l’insertion et l’éducation de ces jeunes. J’ai échangé tout d’abord avec des membres du Conseil d’administration, puis avec une enseignante et quatre jeunes, sur différents aspects de la réforme de la formation et de l’apprentissage que nous préparons.
J’ai visité avec le Général de gendarmerie Striebig la forge parisienne de la Garde républicaine dans le quartier des Célestins. Nous avons longuement échangé sur la réserve opérationnelle, les enjeux de la sécurité urbaine de Paris et les problématiques liées à l’apprentissage au sein des unités.
Le vendredi 23 j’étais en maraude une partie de la nuit aux côtés des bénévoles de la Croix Rouge du 9ème arrondissement. Je suis admiratif du dévouement sans limites des bénévoles qui vont à la rencontre des gens vivant dans le dénuement total, les orientent vers un centre d’hébergement, leur offre une soupe chaude ou un café, distribuent des kits d’hygiène, et surtout écoutent et soutiennent les populations les plus précaires.
J’ai été très heureux de participer à deux belles soirées qui ont eu lieu au siège de La République En Marche! et qui témoignent de la vitalité militante de la première circonscription de Paris grâce à nos référents Olivier Ponsoye (1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements) et Charles Feld (8ème et 9ème arrondissements)
Le 7 février j’ai participé à une conférence didactique à l’initiative du Comité Monceau de Paris 8ème intitulé « budget de l’État au cœur de nos institutions » excellemment animé par Erwan Leclerc. Aux côtés de Guillaume Rauffet, conseiller budgétaire de Gérald Darmanin nous avons expliqué la procédure, les arbitrages et la maïeutique politique d’un Projet de loi de Finances.
Le lendemain, à l’initiative d’Aude Vrillet se tenait au siège une table ronde sur les enjeux de la réforme de la Formation professionnelle. Avec Bernard Martinot de l’Institut Montaigne, Alexis Govciyan directeur de l’Institut Supérieur des Métiers (ISM) et Yves Hinnekint directeur général d’Opcalia nous avons pu réagir à la consultation réalisée par notre mouvement sous la direction de Christophe Castaner, et qui a vu 23000 réponses et contributions, enrichir notre vision de l’attente des Français d’une réforme qui les mettent au cœur du système.
A l’invitation de Sarah Robin, référente de la République En Marche ! du département du Nord, j’ai donné une conférence à Sciences-Po Lille avec mon ami Laurent Pietraszewski, le « whip » de notre groupe au sein de la Commission des Affaires sociales, où nous avons expliqué les grands enjeux de la réforme de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, en répondant aux nombreuses questions des étudiants et des militants présents.
Lors de ces prochains mois, je serais pleinement mobilisé pour la réussite de la réforme de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Assurance chômage. Cette réforme fondamentale doit permettre de protéger davantage les individus tout au long de leurs parcours professionnels. Nous voulons simplifier, pour rendre lisibles et compréhensibles pour chacun ses droits renforcés. Nous voulons que chaque citoyen puisse être un acteur responsable de son propre parcours de formation, qu’il puisse être efficacement aidé et accompagné par l’ensemble des acteurs intervenants. C’est une révolution copernicienne à laquelle appelle Muriel Pénicaud, elle aura besoin de notre soutien et de toute notre énergie pour expliquer et convaincre. Notre seul guide sera l’intérêt général. Vous pouvez compter sur moi.
Bien cordialement,
Sylvain Maillard
Député de Paris