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L’intelligence artificielle, une révolution « En Marche »

Nous sous-estimons tous la puissance des nouveaux algorithmes par rapport à la technologie électronique classique. Il y a quelques années, nous nous émerveillions sur les premiers robots auxiliaires de vie. Le futur devenait un espace désirable pour chacun d’entre nous. Le meilleur exemple en est l’internet des objets, qui facilite notre existence au quotidien (géolocalisation, domotique, aide médicale, etc.).

Or le vrai changement sera l’Intelligence Artificielle, qui va profondément modifier la nature de notre société et par là même la nature de nos emplois. Il convient maintenant de les inscrire dans l’agenda politique. Chacun d’entre nous utilise déjà de l’IA au quotidien, au moins à travers son Smartphone.
La vitesse de déploiement de l’intelligence artificielle est exponentielle. Elle est la matière première des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), mais aussi des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). Elle favorise une concentration des pouvoirs au sein d’un nombre limité d’acteurs.
L’IA est très accessible par rapport au coût de l’intelligence humaine. La conséquence sur le marché de l’emploi sera une hausse tendancielle de la valeur des emplois qualifiés, et donc des salaires, et d’autre part une baisse puis une disparition des emplois peu qualifiés. En 2050, il n’existera plus de métiers sans lien avec l’IA, sauf probablement des emplois aidés ou subventionnés.

Les Européens sont les grands absents de cette révolution technologique. Importateurs à près de 100% de ces nouvelles technologies, nous dépendons des choix opérés sur les autres continents dans ce changement de civilisation.
Il nous faut dès à présent mettre en place une politique volontaire de création de champions européens de l’IA, afin de garder nos emplois de demain mais aussi de créer de la valeur ajoutée.
De même, il nous sera impossible, sans cette puissance technologique, d’arbitrer librement sur les choix de société auxquels nous devrons faire face. Il nous faut imaginer politiquement le monde de demain et écrire les règles éthiques et philosophiques afin de gérer au mieux cette révolution. Il s’agit d’une urgence absolue. Pour le moment, nous avons tout accepté, ou presque, en ne mesurant que le progrès et jamais les risques.

L’humanisme doit être la valeur centrale de notre vision politique. Il nous faut réfléchir au bien-être de chacun dans son individualité et non plus dans un collectif. Les dix prochaines années doivent être celles de la refonte de l’éducation et de la formation professionnelle sous cet éclairage. Nous devons investir massivement dans l’intelligence humaine, probablement bien plus que dans l’infrastructure collective.

J’ai choisi de suivre Emmanuel Macron car il amène une réponse à la hauteur de ces enjeux de civilisation.
Il nous faut repenser l’éducation et la formation professionnelle afin de s’adapter aux bouleversements à venir. La moitié des emplois de 2030 n’existe pas encore aujourd’hui. Nous avons tout à construire, tout à inventer.

Demain, un État seul n’aura plus de souveraineté. Les barrières physiques douanières seront de plus en plus anecdotiques par rapport à une valeur technologique dématérialisée. L’Europe et ses 500 millions d’habitants constitue la seule entité politique et économique capable de répondre à ces grands enjeux. Le défi est juste devant nous.

Par Sylvain Maillard

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