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Retrouvez mon intervention à l’Assemblée nationale en tant qu’orateur du Groupe Renaissance sur la réforme des retraites.

La Commission des affaires sociales auditionnait en effet Olivier Dussopt, Ministre du travail, sur la réforme des retraites.

Seul le prononcé fait foi…

Audition de M. Olivier Dussopt sur la réforme des retraites

« Je vous remercie Madame la Présidente.

Monsieur le Ministre ;

Madame la Rapporteure ;

Chers collègues ;

Je tiens tout d’abord à m’associer aux propos de la rapporteure, Stéphanie Rist, pour saluer, au nom de notre groupe Renaissance, le travail effectué par les différentes commissions de l’Assemblée,– les auditions menées sont en effet indispensables pour mieux anticiper et comprendre les enjeux liés à la réforme des retraites.

Auditionné jeudi dernier, le président du Conseil d’orientation des retraites, Pierre-Louis Bras, est revenu sur les scénarios développés dans le dernier rapport du COR de septembre 2022, selon lesquels la situation financière du système des retraites devrait se dégrader au-delà de 2022, et ce malgré des dépenses sous contrôle.

Le président du COR a même évoqué que dans 3 hypothèses sur 4, le déficit pourrait perdurer jusqu’en 2070 ! Alors NON ! Mes chers collègues et je m’adresse ici au Rassemblement National,– La Majorité et son Gouvernement « ne font pas leurs courses avec le rapport du COR » comme vous l’avez affirmé jeudi dernier lors de l’audition.

Pour garantir dans le temps le financement des pensions de retraites : 

Soit on augmente les impôts et taxes ?!– Nous le REFUSONS d’autant plus que les Français expriment très largement leur ras-le-bol fiscal ; 

Soit on baisse les pensions ?!– nous le REFUSONS également,–nous voulons même augmenter le niveau des petites retraites ;

Soit, nous travaillons collectivement un peu plus, c’est un choix que nous assumons. Oui, c’est une réforme d’efforts mais aussi de protection de nos retraites.

En responsabilité, nous agissons en tant que telle : 

  • Pour garantir une retraite décente aux personnes les plus modestes, 
  • Pour favoriser l’employabilité des séniors, 
  • Pour faciliter les reconversions et les départs anticipés, 
  • Pour corriger les effets des carrières hachées principalement des femmes et des aidants, 
  • Pour garantir une pension pour les actifs et nos enfants,…

A l’Assemblée nationale, notre groupe Renaissance a voulu être force de propositions : aussi, dès le mois de novembre, nous avons multiplié les auditions, notamment avec les syndicats de salariés et les organisations patronales.

Avec notre Présidente Aurore Bergé, nous avons tenu à défendre des mesures de progrès et de justice sociale comme la revalorisation des petites retraites à 85 % du Smic pour ceux qui ont travaillé tout au long de leur vie, ou encore la création d’un index sur l’emploi des séniors, comme l’avait demandé la CFDT, dans les entreprises de plus de 300 salariés avec l’obligation de démarrer une négociation renforcée en cas de mauvais résultats. Nos amendements ont bien été pris en compte dans ce texte de loi.

Avec mes collègues, nous avons également souhaité que les aidants familiaux puissent avoir un rôle social majeur. A ce titre, je vous remercie Monsieur le ministre d’avoir annoncé ce matin, la création d’une assurance vieillesse afin qu’ils puissent avoir plus de droits lors de leurs départs à la retraite. 

Merci également d’avoir intégré, à la demande de notre groupe, davantage de mesures de justice sociale concernant la gestion progressive et la fin de carrières. En effet, la prise en compte de la pénibilité notamment en favorisant les reconversions professionnelles et les départs anticipés sont essentiels pour garantir l’équité de notre système de retraite. 

Aujourd’hui, les salariés qui effectuent des tâches pénibles ne sont pas forcément ceux qui bénéficient d’un régime spécial garantissant un départ avant l’âge légal. 

Demain, si nous ne prenons pas de mesure, le déficit cumulé du système de retraites pourrait atteindre 500 milliards d’euros en 2047. 500 milliards d’euros d’impôts en plus pour les Français !

D’ailleurs, lorsque l’on compare notre pays à nos voisins européens sur l’âge légal du départ en retraite, on se rend compte que notre réforme reste un bon compromis…Comparé par exemple :

  • à l’Allemagne, où l’âge légal est de 65 ans et 8 mois (67 ans en 2031) ;
  • aux Pays-Bas, c’est 66 ans et 7 mois, 
  • en Espagne 65 ans, 
  • au Danemark, patrie de la social-démocratie, c’est 67 ans…

Je m’arrêterai là. Chacun en tirera les conclusions qui s’imposent…

Monsieur le Ministre, à l’issu du Conseil des Ministres ce matin vous avez fait un certain nombre d’annonces, aussi je souhaiterais avoir des précisions sur trois points :

  1. 1er point ;–Suite à des négociations renforcées, quelles conséquences envisagez-vous pour les entreprises qui ont de mauvais résultats à l’index sur l’emploi des séniors ?
  • 2ème point ;– Concernant la pénibilité du travail, quels sont les nouveaux critères que votre gouvernement envisage de prendre en compte ? 
  • 3ème point ;–Comme vous le savez, nous sommes attachés à l’idée de favoriser le rachat plus souple de trimestres de cotisation, quelle est votre position sur cette mesure défendue par le Groupe Renaissance ? 

Je vous remercie ». 

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